Chapitre I : L'accident
Hmm... Mes yeux s'entrouvrirent, la lumière filtra peu à peu à l'intérieur de ma rétine... Tellement de lumière que celle-ci m'hypnotisa et m'obligea à refermer instantanément les yeux... Je tentai de nouveau... Cette fois ce fut la bonne, mon plafond apparut devant moi puis mes yeux descendirent jusqu'au pied de mon lit où j'aperçus Lily mon cocker marron en train de me faire les yeux doux et remuer sa queue.
... : Allez Lily, viens par là.
Lily ne se fit pas prier deux fois et sauta sur mon lit pour s'allonger à côté de moi. Tout en la caressant, mes yeux repartirent dans la contemplation de ce nouveau lieu si peu familier dont je devrais bien m'habituer un jour ou l'autre. Dans l'ancienne maison, ma chambre avait tout juste la place pour contenir un lit simple et une petite armoire, ce qui est bien loin d'être le cas de cette nouvelle maison de Boston dans le Massachusetts. En effet, ici je dois faire au moins deux pas pour atteindre mon armoire (qui fait au moins le double de ce que j'avais avant) et j'ai même la place pour avoir un bureau ! Par contre, il faudra vraiment que je m'occupe de la peinture parce que ce jaune canard sur les murs, ce n'est pas vraiment ce qu'il y a de plus joli. C'est ce à quoi je pensais lorsqu'on frappa à ma porte.
... : Ma chérie, c'est Maman. Tu es réveillé ?
... : Oui, entres !
Maman *ouvrant la porte* : Oh non, Lily ! Descend tout de suite de là ! Kate, ces draps sont tout propres, tu aurais pu éviter de faire monter Lily dessus !
Kate : Désolé... Bon, qu'est-ce que tu m'apportes alors ?
Maman *s'asseyant sur le rebord du lit* : Et bien, il faut croire que notre arrivée dans le quartier a fait quelques admirateurs, regarde ce que j'ai trouvé devant la porte ce matin ! *Elle me montra alors un magnifique bouquet de roses de toutes les couleurs*
Kate : Whaou ! A peine arrivée que te voilà déjà une tombeuse ! Dis moi, ça fait combien de temps depuis Papa qu'on ne t'as pas offert de bouquet ? Et qui est l'heureux élu ?
Maman : Oh ça va hein ! Et justement, c'est un élu Anonyme ! Il n'y avait que ce mot qui accompagnait le bouquet : « Bienvenue dans le voisinage. Prenez ce bouquet comme une simple tradition de Bienvenue. A bientôt. »
Kate *éclatant de rire* : Cela voudrait dire qu'on est censé recevoir un bouquet de rose par chacun de nos voisins ? Maman, tu voulais refaire le jardin ? Je pense qu'on aura de quoi planter !
Maman *lui donnant une petite tape* : Oh ça va ! Je comptais te l'offrir du coup, comme je sais que tu aimes particulièrement les roses, je pensais que ça pourrait te faire plaisir.
Kate : Bien sûr ! Surtout qu'elles sont magnifiques.
Je soulevai d'un coup ma couverture pour sortir de mon lit, habillée de mon pyjama bleu avec des lapins. Je pris le bouquet des mains de ma mère pour me diriger vers mon bureau où je remplaçais mes jacinthes désormais fanées du vase pour y installer ces fruits de rosier.
Kate : Elles sont magnifiques !
Maman : Je vais te laisser te préparer, profites bien de ce dernier jour de vacances. Et quand tu seras prête, tu viendras m'aider il y a encore un camion de déménagement qui doit arriver dans la matinée.
Kate : Merci, d'accord je viendrai t'aider.
Ma mère sortit de ma chambre, et je me retrouvai seule pour pouvoir mieux étudier ce bouquet, car dès que je l'ai vu, quelque chose a attiré mon attention, mais bien sur je ne l'ai pas fait remarquer à ma mère, elle m'aurait prise pour une folle. Ce bouquet n'est pas comme les autres : au centre de toutes ces fleurs de multiples couleurs se trouvait un bourgeon de rose Rouge, or que fait une rose Rouge au milieu d'un bouquet "amicale" ? La rose Rouge, ne serait-ce pas par hasard symbole de l'Amour ? Cet Anonyme n'aurait-il pas plutôt un autre message à faire passer à ma mère ?
Maman : Kate ! Qu'est ce que tu fais ? Je t'attends. Dépêches toi un peu.
Kate : Oui oui, j'arrive !
J'enfilai en hâte un pull gris et un jean. Tenue parfaite pour ranger les colis. Et je me précipitai dehors à la suite de ma mère. Le camion de déménagement était garé juste devant la porte, si bien qu'il nous cachait les 3/4 de la rue. Les déménageurs étaient en train de commencer à sortir les colis, ma mère ne perdit pas un instant pour attraper le premier. Je voulus faire de même, lorsque je me sentis observée, pas de cette façon dont on vous regarde parce que vous vous trouvez sur votre champ de vision. Non, plutôt d'une façon insistante. Je levai les yeux et vit qu'une jeune fille blonde, assez mignonne me fixais de l'autre coté de la rue.
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Maman *ouvrant la porte* : Bonjour, ma Hailynette. Je t'ai apporté le petit déjeuner, tu as bien dormis ?
Si j'ai bien dormis ? Toujours et encore le même cauchemar qui me hante, m'empêchant de dormir mais me permettant seulement de somnoler durant quelques heures. Je n'arrive jamais à décerner où cela se passe vraiment, je vois seulement le même visage d'une fillette d'environ 8 ans, peut-être 9. Elle me regarde. Elle pointe le doigt vers moi et avance telle une somnambule. Une voiture sort de l'ombre et la suite est inévitable. La même scène.
Hailey : Maman, j'apprécie ton geste. Mais tu aurais pu frapper avant d'entrer, tu ne crois pas ?
Maman : J'aurais préféré un 'Bonjour' un peu plus accueillant. Je ne te reconnais plus. Ces derniers temps, tu ne sors plus faire la fête avec tes amis, les copains se font de moins en moins nombreux, tu deviens de plus en plus agressive...
Hailey : Je n'ai plus rien à faire ici. Tu veux que je sorte plus souvent faire la fête avec des amis ? C'était seulement les amis d'Emy. Tu veux que j'ai plus souvent des copains ? Ils sortaient avec moi simplement pour mieux pouvoir se rapprocher d'Emy. Tu veux que je sois moins agressive ? Alors, laisse moi tranquille.
Maman : On dirait que pour toi, le fait qu'Emy soit partis signifie que le temps s'est arrêté pour toi.
Hailey : Peut-être parce que c'est le cas.
Maman : Non, la vie continue ! Les gens qui t'aimait, t'aiment toujours autant, que tu veuilles le croire ou non. Mais toi, avec ton comportement inexplicable, tu es en train de perdre leur confiance. C'est ça que tu veux ?
Hailey : Maman, laisses moi tranquille.
Maman : Non, Hailey que tu le veuilles ou non, je ne te laisserai pas dans cette situation. Tu dois te ressaisir !
Hailey : Comment veux-tu que le fasse ? J'aimerais bien t'y voir toi. Forcément, tu as toujours eu tout ce que tu voulais dans ta vie. Tu n'as jamais ressentis ce que je viens de vivre. Tu ne peux pas me demander ça, pas maintenant.
J'en avais marre. Je poussai ma mère et sortit de ma chambre en courant, les larmes montèrent toute seule aux yeux. J'attrapai ma veste et mes écouteurs dans l'entrée et je filai dehors. J'entendis au loin ma mère crier :
Maman : Hailey, reviens ! S'il te plait !
Elle pouvait toujours courir. Mes pieds me dirigeaient tout seule. Je ne savais plus où j'allais. Ni ce que je faisais. Je m'étais encore une fois engueulée avec ma mère et contre ça, mon seul remède est de marcher, et voir jusqu'où mes pieds me mènent. Aujourd'hui, ils me conduisirent encore une fois dans cet endroit que je connaissais bien, un quartier résidentiel Est de Boston. Ce quartier, c'est celui où vivais Emily, ma meilleure amie, avant que son père ne soit encore muté et qu'elle déménage, me laissant, seule dans ce monde prétentieux et égoïste. Je vis sa maison, c'était toujours la même, j'avais l'impression de pouvoir voir Emy sortir de la porte et courir vers moi d'une seconde à l'autre. Mais la porte resta close, les larmes me montèrent encore aux yeux. En effet, aujourd'hui la pancarte "A Vendre" avait disparue et à la place se trouvait un gros camion de déménagement. Mes pieds s'arrêtèrent. Alors comme ça, Emy était vraiment partie. Voir ce panneau planté dans le jardin durant des mois entiers me réconfortai un peu, cela signifiait que personne n'était venu encore souiller les dernières traces d'Emy. Ce n'était plus le cas aujourd'hui. Et maintenant ? Qu'est ce que je fais ? Soudain, la porte de la maison d'Emy s'ouvrit me faisant sortir de mes pensées et une dame en sortit, elle devait avoir a peu près quarante ans. Puis une jeune fille d'a peu près mon âge la suivit. Elle me fit vaguement pensée à Emy, elle avait les mêmes cheveux qu'elle, longs raides et bruns. Mais ce n'était pas elle. Les deux femmes discutèrent avec les déménageurs puis celle qui semblait être la mère prit un carton et le rentra à l'intérieur de la maison. J'observai toute la scène depuis l'autre côté de la rue. La jeune fille a son tour allait prendre un carton, lorsque je m'aperçus qu'elle me fixais. Déstabilisée, je détournai mon regard et repris ma route.
---------------------------------------------------***------------------------------------------------------
... : Brenda ! Le facteur est passé !
Quand j'entendis la voix de mon père prononcer ces mots, je ne me fis pas prier deux fois et dévala les escaliers de notre maison. Cela faisait une semaine que j'attendais ce moment. Je savais ce que c'était. IL m'avait prévenu qu'il avait envoyé quelque chose pour moi mais le facteur avait déjà eu une semaine de retard. Il était enfin temps de recevoir ce petit plaisir mensuel. Je fus arrivée en bas en 5 secondes, chrono en main.
Brenda : Merci Papa ! Je t'adore !
Papa : Je n'ai fait que te prévenir. Mais si ça fonctionne aussi bien, je vais t'appeler plus souvent comme ça !
Brenda : Ne joue pas à ce petit jeu, tu risquerai de perdre !
Papa : J'aurais essayé au moins.
Brenda : Bon, tu me la passes cette lettre ?
Papa : Quoi ? De quelle lettre tu parles ?
Brenda : Tu m'as appelé pour me dire que le facteur est passé, c'est bien parce que j'ai reçu la lettre d'Ethan, non ?
Papa : Oh non, ma puce, c'est simplement ton nouveau livre qui est arrivé. Mais pourquoi ? Tu attendais une lettre en particulier ?
Brenda *déçue* : Oh non, laisses tomber. C'est pas grave.
... : Allez Lily, viens par là.
Lily ne se fit pas prier deux fois et sauta sur mon lit pour s'allonger à côté de moi. Tout en la caressant, mes yeux repartirent dans la contemplation de ce nouveau lieu si peu familier dont je devrais bien m'habituer un jour ou l'autre. Dans l'ancienne maison, ma chambre avait tout juste la place pour contenir un lit simple et une petite armoire, ce qui est bien loin d'être le cas de cette nouvelle maison de Boston dans le Massachusetts. En effet, ici je dois faire au moins deux pas pour atteindre mon armoire (qui fait au moins le double de ce que j'avais avant) et j'ai même la place pour avoir un bureau ! Par contre, il faudra vraiment que je m'occupe de la peinture parce que ce jaune canard sur les murs, ce n'est pas vraiment ce qu'il y a de plus joli. C'est ce à quoi je pensais lorsqu'on frappa à ma porte.
... : Ma chérie, c'est Maman. Tu es réveillé ?
... : Oui, entres !
Maman *ouvrant la porte* : Oh non, Lily ! Descend tout de suite de là ! Kate, ces draps sont tout propres, tu aurais pu éviter de faire monter Lily dessus !
Kate : Désolé... Bon, qu'est-ce que tu m'apportes alors ?
Maman *s'asseyant sur le rebord du lit* : Et bien, il faut croire que notre arrivée dans le quartier a fait quelques admirateurs, regarde ce que j'ai trouvé devant la porte ce matin ! *Elle me montra alors un magnifique bouquet de roses de toutes les couleurs*
Kate : Whaou ! A peine arrivée que te voilà déjà une tombeuse ! Dis moi, ça fait combien de temps depuis Papa qu'on ne t'as pas offert de bouquet ? Et qui est l'heureux élu ?
Maman : Oh ça va hein ! Et justement, c'est un élu Anonyme ! Il n'y avait que ce mot qui accompagnait le bouquet : « Bienvenue dans le voisinage. Prenez ce bouquet comme une simple tradition de Bienvenue. A bientôt. »
Kate *éclatant de rire* : Cela voudrait dire qu'on est censé recevoir un bouquet de rose par chacun de nos voisins ? Maman, tu voulais refaire le jardin ? Je pense qu'on aura de quoi planter !
Maman *lui donnant une petite tape* : Oh ça va ! Je comptais te l'offrir du coup, comme je sais que tu aimes particulièrement les roses, je pensais que ça pourrait te faire plaisir.
Kate : Bien sûr ! Surtout qu'elles sont magnifiques.
Je soulevai d'un coup ma couverture pour sortir de mon lit, habillée de mon pyjama bleu avec des lapins. Je pris le bouquet des mains de ma mère pour me diriger vers mon bureau où je remplaçais mes jacinthes désormais fanées du vase pour y installer ces fruits de rosier.
Kate : Elles sont magnifiques !
Maman : Je vais te laisser te préparer, profites bien de ce dernier jour de vacances. Et quand tu seras prête, tu viendras m'aider il y a encore un camion de déménagement qui doit arriver dans la matinée.
Kate : Merci, d'accord je viendrai t'aider.
Ma mère sortit de ma chambre, et je me retrouvai seule pour pouvoir mieux étudier ce bouquet, car dès que je l'ai vu, quelque chose a attiré mon attention, mais bien sur je ne l'ai pas fait remarquer à ma mère, elle m'aurait prise pour une folle. Ce bouquet n'est pas comme les autres : au centre de toutes ces fleurs de multiples couleurs se trouvait un bourgeon de rose Rouge, or que fait une rose Rouge au milieu d'un bouquet "amicale" ? La rose Rouge, ne serait-ce pas par hasard symbole de l'Amour ? Cet Anonyme n'aurait-il pas plutôt un autre message à faire passer à ma mère ?
Maman : Kate ! Qu'est ce que tu fais ? Je t'attends. Dépêches toi un peu.
Kate : Oui oui, j'arrive !
J'enfilai en hâte un pull gris et un jean. Tenue parfaite pour ranger les colis. Et je me précipitai dehors à la suite de ma mère. Le camion de déménagement était garé juste devant la porte, si bien qu'il nous cachait les 3/4 de la rue. Les déménageurs étaient en train de commencer à sortir les colis, ma mère ne perdit pas un instant pour attraper le premier. Je voulus faire de même, lorsque je me sentis observée, pas de cette façon dont on vous regarde parce que vous vous trouvez sur votre champ de vision. Non, plutôt d'une façon insistante. Je levai les yeux et vit qu'une jeune fille blonde, assez mignonne me fixais de l'autre coté de la rue.
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Maman *ouvrant la porte* : Bonjour, ma Hailynette. Je t'ai apporté le petit déjeuner, tu as bien dormis ?
Si j'ai bien dormis ? Toujours et encore le même cauchemar qui me hante, m'empêchant de dormir mais me permettant seulement de somnoler durant quelques heures. Je n'arrive jamais à décerner où cela se passe vraiment, je vois seulement le même visage d'une fillette d'environ 8 ans, peut-être 9. Elle me regarde. Elle pointe le doigt vers moi et avance telle une somnambule. Une voiture sort de l'ombre et la suite est inévitable. La même scène.
Hailey : Maman, j'apprécie ton geste. Mais tu aurais pu frapper avant d'entrer, tu ne crois pas ?
Maman : J'aurais préféré un 'Bonjour' un peu plus accueillant. Je ne te reconnais plus. Ces derniers temps, tu ne sors plus faire la fête avec tes amis, les copains se font de moins en moins nombreux, tu deviens de plus en plus agressive...
Hailey : Je n'ai plus rien à faire ici. Tu veux que je sorte plus souvent faire la fête avec des amis ? C'était seulement les amis d'Emy. Tu veux que j'ai plus souvent des copains ? Ils sortaient avec moi simplement pour mieux pouvoir se rapprocher d'Emy. Tu veux que je sois moins agressive ? Alors, laisse moi tranquille.
Maman : On dirait que pour toi, le fait qu'Emy soit partis signifie que le temps s'est arrêté pour toi.
Hailey : Peut-être parce que c'est le cas.
Maman : Non, la vie continue ! Les gens qui t'aimait, t'aiment toujours autant, que tu veuilles le croire ou non. Mais toi, avec ton comportement inexplicable, tu es en train de perdre leur confiance. C'est ça que tu veux ?
Hailey : Maman, laisses moi tranquille.
Maman : Non, Hailey que tu le veuilles ou non, je ne te laisserai pas dans cette situation. Tu dois te ressaisir !
Hailey : Comment veux-tu que le fasse ? J'aimerais bien t'y voir toi. Forcément, tu as toujours eu tout ce que tu voulais dans ta vie. Tu n'as jamais ressentis ce que je viens de vivre. Tu ne peux pas me demander ça, pas maintenant.
J'en avais marre. Je poussai ma mère et sortit de ma chambre en courant, les larmes montèrent toute seule aux yeux. J'attrapai ma veste et mes écouteurs dans l'entrée et je filai dehors. J'entendis au loin ma mère crier :
Maman : Hailey, reviens ! S'il te plait !
Elle pouvait toujours courir. Mes pieds me dirigeaient tout seule. Je ne savais plus où j'allais. Ni ce que je faisais. Je m'étais encore une fois engueulée avec ma mère et contre ça, mon seul remède est de marcher, et voir jusqu'où mes pieds me mènent. Aujourd'hui, ils me conduisirent encore une fois dans cet endroit que je connaissais bien, un quartier résidentiel Est de Boston. Ce quartier, c'est celui où vivais Emily, ma meilleure amie, avant que son père ne soit encore muté et qu'elle déménage, me laissant, seule dans ce monde prétentieux et égoïste. Je vis sa maison, c'était toujours la même, j'avais l'impression de pouvoir voir Emy sortir de la porte et courir vers moi d'une seconde à l'autre. Mais la porte resta close, les larmes me montèrent encore aux yeux. En effet, aujourd'hui la pancarte "A Vendre" avait disparue et à la place se trouvait un gros camion de déménagement. Mes pieds s'arrêtèrent. Alors comme ça, Emy était vraiment partie. Voir ce panneau planté dans le jardin durant des mois entiers me réconfortai un peu, cela signifiait que personne n'était venu encore souiller les dernières traces d'Emy. Ce n'était plus le cas aujourd'hui. Et maintenant ? Qu'est ce que je fais ? Soudain, la porte de la maison d'Emy s'ouvrit me faisant sortir de mes pensées et une dame en sortit, elle devait avoir a peu près quarante ans. Puis une jeune fille d'a peu près mon âge la suivit. Elle me fit vaguement pensée à Emy, elle avait les mêmes cheveux qu'elle, longs raides et bruns. Mais ce n'était pas elle. Les deux femmes discutèrent avec les déménageurs puis celle qui semblait être la mère prit un carton et le rentra à l'intérieur de la maison. J'observai toute la scène depuis l'autre côté de la rue. La jeune fille a son tour allait prendre un carton, lorsque je m'aperçus qu'elle me fixais. Déstabilisée, je détournai mon regard et repris ma route.
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... : Brenda ! Le facteur est passé !
Quand j'entendis la voix de mon père prononcer ces mots, je ne me fis pas prier deux fois et dévala les escaliers de notre maison. Cela faisait une semaine que j'attendais ce moment. Je savais ce que c'était. IL m'avait prévenu qu'il avait envoyé quelque chose pour moi mais le facteur avait déjà eu une semaine de retard. Il était enfin temps de recevoir ce petit plaisir mensuel. Je fus arrivée en bas en 5 secondes, chrono en main.
Brenda : Merci Papa ! Je t'adore !
Papa : Je n'ai fait que te prévenir. Mais si ça fonctionne aussi bien, je vais t'appeler plus souvent comme ça !
Brenda : Ne joue pas à ce petit jeu, tu risquerai de perdre !
Papa : J'aurais essayé au moins.
Brenda : Bon, tu me la passes cette lettre ?
Papa : Quoi ? De quelle lettre tu parles ?
Brenda : Tu m'as appelé pour me dire que le facteur est passé, c'est bien parce que j'ai reçu la lettre d'Ethan, non ?
Papa : Oh non, ma puce, c'est simplement ton nouveau livre qui est arrivé. Mais pourquoi ? Tu attendais une lettre en particulier ?
Brenda *déçue* : Oh non, laisses tomber. C'est pas grave.
Je pris le colis des mains de mon père et remontait dans ma chambre, désemparée. La montée des escaliers fut cette fois beaucoup plus longue. Ethan me manque. On s'est rencontrés cet été, en colonie. Et depuis, nous vivons une véritable histoire d'amour, si je puis dire et si on ne prend pas en compte la distance de 500km qui nous sépare l'un de l'autre. C'est dûr, mais il réussit à estomper quelque peu cette distance en faisant des petites attentions qui me touchent, comme m'envoyer des lettres par la Poste. Lettre, que je suis donc censée recevoir depuis une semaine déjà. Mais toujours rien. Dépitée, je me jetai sur mon lit, la tête dans mon oreiller et attrapait mon téléphone pour lui envoyer un message. Il ne mit pas longtemps pour se mettre à vibrer. Je soupirai. La boite contenant toutes ses lettres se trouvait devant mes yeux, posée sur ma table de chevet. Je restai là, à l'observée. La dernière que j'ai reçue remonte aux mois dernier, une vraie lettre d'amour. On se serait crus dans un film romantique des années 1940. Il avait même pensé à parfumer la feuille de son parfum. Un rêve. J'ai tellement envie de le voir, pouvoir le serrer dans mes bras, le couvrir de baiser. La voix de mon père me coupa de mes pensée.
Papa : Brenda, tu ne voudrais pas aller faire quelque courses pour ce soir ? Comme ça tu prend l'air, ça ne te fera pas de mal.
Brenda : Oui, tu as raison ! J'y vais.
Je me levais de mon lit et descendit les escaliers pour mettre mes chaussures. Je passais devant mon père tel un fantôme et sortit de la maison sans dire mot. Dehors, je frissonnai légèrement sous la brise chaleureuse qui soufflait. Typique d'un matin d'août, les rues étaient désertes, seules quelques voitures passaient par ci par là. De quoi nous rappeler tout de même que la vie continue. Le magasin le plus proche se trouve à 10 min à pied. Mais ça ne me dérange pas, moi. Je tournis au coin de la rue et découvrit un camion de déménagement. Tiens, un nouveau dans le quartier, cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vu de nouveau visage par ici. Oh, mais ce ne serait pas Hailey de l'autre coté de la rue là bas par hasard ? Ces derniers temps, plus ça va et plus elle se trouve en phase de décomposition depuis qu'Emy est partie, cela nous a tous rendue triste, mais il faut croire que ce fut beaucoup plus dur pour Hailey !
Brenda : Eh Hailey ! Comment ça va ?
---------------------------------------------------***------------------------------------------------------
... *ouvrant la porte* : C'est bon, c'est fait ! Le bouquet a été livré.
Bree : Noah, t'es génial ! Je t'adore.
Noah : C'est à ça que ça sert les frères et sœurs, non ?
Bree : Je pense que Maman serait fière de nous.
... : Ca, vous pouvez en être sur !
Bree *se retournant* : Papa !
Papa : Alors comme ça, vous me faites des sorties matinales ?
Noah : Oui, enf...
Bree : La maison d'Emy a enfin été vendue et les nouveaux habitants viennent d'emménager aujourd'hui. Avec Noah, nous avons donc pensé que nous pourrions faire comme Maman qui offrait un cadeau à chaque nouveau voisin.
Papa : Ah, en effet, je m'en souviens. Combien d'argent avons-nous dépensé dans les cadeaux pour nos voisins n'empêche ! Enfin, c'était la belle époque... Bon, sinon qu'est ce qui est prévu pour aujourd'hui ?
Noah : Moi j'ai un match de football ce matin. D'ailleurs, je devrais bientôt y aller si je ne veux pas être en retard.
Bree : Et moi je l'accompagne ! C'est à ça que ça sert les frères et sœurs, non ?
Papa : Bon, et bien puisque vous me lachez aujourd'hui, j'irais peut-être me promener pour m'occuper un peu.
Bree : Ou tu peux toujours aller aider nos voisines d'en face à s'installer, d'après Noah il y aurait une femme mais pas d'Homme en vue.
Noah : Bree a raison, depuis que Maman est décédée tu n'as plus eu d'aventures. Il serait peut-être temps d'en avoir une, tu ne crois pas ?
Papa : Dépêchez vous de partir tous les deux avant que j'en prenne un pour taper sur l'autre !
Sur ces mots, nous nous mirent à rigoler tous les trois. Ca fait du bien. Maman nous a quitté il y a 7 ans d'un cancer, au début ce fut difficile mais nous avons finit par nous en remettre car malgré tout, il faut avancer. Noah fila dans sa chambre pour se mettre en tenue, pendant que j'en profitai pour ranger le petit déjeuner. Il revint deux minutes plus tard en dévalant les escaliers :
Noah : C'est bon ! Je suis prêt.
Bree : Ok, on y va alors. A ce soir, Papa. Et n'oublies pas ce que l'on t'as dit !
Je pris mes clés, ma veste et nous filâmes vite dehors, avant que Papa ne puisse nous dire quoi que ce soit. Le camion de déménagement était encore là, si imposant qu'il nous cachait quasiment entièrement la maison nouvellement occupée. Nous allons enfin avoir une nouvelle voisine, c'est vrai que j'avais pris l'habitude d'aller au lycée le matin accompagné d'Emy mais lorsqu'elle est partie ce fut très rapidement lassant. De l'autre coté, il m'a semblé reconnaitre Hailey et Brenda, je les avaient déjà croisées au lycée ou à une des soirées d'Emy mais nous n'avons jamais vraiment été très proches. Dis donc, il y a du monde dans la rue ce matin. Ce n'est pas tous les jours comme ça ! Mais il faut dire aussi que ce n'est pas tous les jours qu'il y a de nouveaux résidents qui arrivent dans le quartier.
Bree : Commences à y aller Noah, je vais prendre le courrier, je te rattraperai après !
Noah : D'acc !
Je me dirigeai vers la boite aux lettres, dos à la rue. Quand soudain, ce fut très rapide : Ca a duré peut-être 2 secondes. Mais en 2 secondes, il s'est passé l'espace d'une vie. Ca a commencé par le bruit d'un crissement de voiture. Puis un cri. Et ensuite un choc. Ou alors peut-être était-ce le choc et après le cri ? Je n'en sais rien. Tout ce que je sais c'est que quand je me suis retournée, je vis avec effroi Noah allongé sur la route et trois personnes qui étaient déjà autour de lui pour essayer de le garder conscient. Non. Pas lui. Maman est déjà partie. Vous ne pouvez pas me faire ça. Non !
Papa : Brenda, tu ne voudrais pas aller faire quelque courses pour ce soir ? Comme ça tu prend l'air, ça ne te fera pas de mal.
Brenda : Oui, tu as raison ! J'y vais.
Je me levais de mon lit et descendit les escaliers pour mettre mes chaussures. Je passais devant mon père tel un fantôme et sortit de la maison sans dire mot. Dehors, je frissonnai légèrement sous la brise chaleureuse qui soufflait. Typique d'un matin d'août, les rues étaient désertes, seules quelques voitures passaient par ci par là. De quoi nous rappeler tout de même que la vie continue. Le magasin le plus proche se trouve à 10 min à pied. Mais ça ne me dérange pas, moi. Je tournis au coin de la rue et découvrit un camion de déménagement. Tiens, un nouveau dans le quartier, cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vu de nouveau visage par ici. Oh, mais ce ne serait pas Hailey de l'autre coté de la rue là bas par hasard ? Ces derniers temps, plus ça va et plus elle se trouve en phase de décomposition depuis qu'Emy est partie, cela nous a tous rendue triste, mais il faut croire que ce fut beaucoup plus dur pour Hailey !
Brenda : Eh Hailey ! Comment ça va ?
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... *ouvrant la porte* : C'est bon, c'est fait ! Le bouquet a été livré.
Bree : Noah, t'es génial ! Je t'adore.
Noah : C'est à ça que ça sert les frères et sœurs, non ?
Bree : Je pense que Maman serait fière de nous.
... : Ca, vous pouvez en être sur !
Bree *se retournant* : Papa !
Papa : Alors comme ça, vous me faites des sorties matinales ?
Noah : Oui, enf...
Bree : La maison d'Emy a enfin été vendue et les nouveaux habitants viennent d'emménager aujourd'hui. Avec Noah, nous avons donc pensé que nous pourrions faire comme Maman qui offrait un cadeau à chaque nouveau voisin.
Papa : Ah, en effet, je m'en souviens. Combien d'argent avons-nous dépensé dans les cadeaux pour nos voisins n'empêche ! Enfin, c'était la belle époque... Bon, sinon qu'est ce qui est prévu pour aujourd'hui ?
Noah : Moi j'ai un match de football ce matin. D'ailleurs, je devrais bientôt y aller si je ne veux pas être en retard.
Bree : Et moi je l'accompagne ! C'est à ça que ça sert les frères et sœurs, non ?
Papa : Bon, et bien puisque vous me lachez aujourd'hui, j'irais peut-être me promener pour m'occuper un peu.
Bree : Ou tu peux toujours aller aider nos voisines d'en face à s'installer, d'après Noah il y aurait une femme mais pas d'Homme en vue.
Noah : Bree a raison, depuis que Maman est décédée tu n'as plus eu d'aventures. Il serait peut-être temps d'en avoir une, tu ne crois pas ?
Papa : Dépêchez vous de partir tous les deux avant que j'en prenne un pour taper sur l'autre !
Sur ces mots, nous nous mirent à rigoler tous les trois. Ca fait du bien. Maman nous a quitté il y a 7 ans d'un cancer, au début ce fut difficile mais nous avons finit par nous en remettre car malgré tout, il faut avancer. Noah fila dans sa chambre pour se mettre en tenue, pendant que j'en profitai pour ranger le petit déjeuner. Il revint deux minutes plus tard en dévalant les escaliers :
Noah : C'est bon ! Je suis prêt.
Bree : Ok, on y va alors. A ce soir, Papa. Et n'oublies pas ce que l'on t'as dit !
Je pris mes clés, ma veste et nous filâmes vite dehors, avant que Papa ne puisse nous dire quoi que ce soit. Le camion de déménagement était encore là, si imposant qu'il nous cachait quasiment entièrement la maison nouvellement occupée. Nous allons enfin avoir une nouvelle voisine, c'est vrai que j'avais pris l'habitude d'aller au lycée le matin accompagné d'Emy mais lorsqu'elle est partie ce fut très rapidement lassant. De l'autre coté, il m'a semblé reconnaitre Hailey et Brenda, je les avaient déjà croisées au lycée ou à une des soirées d'Emy mais nous n'avons jamais vraiment été très proches. Dis donc, il y a du monde dans la rue ce matin. Ce n'est pas tous les jours comme ça ! Mais il faut dire aussi que ce n'est pas tous les jours qu'il y a de nouveaux résidents qui arrivent dans le quartier.
Bree : Commences à y aller Noah, je vais prendre le courrier, je te rattraperai après !
Noah : D'acc !
Je me dirigeai vers la boite aux lettres, dos à la rue. Quand soudain, ce fut très rapide : Ca a duré peut-être 2 secondes. Mais en 2 secondes, il s'est passé l'espace d'une vie. Ca a commencé par le bruit d'un crissement de voiture. Puis un cri. Et ensuite un choc. Ou alors peut-être était-ce le choc et après le cri ? Je n'en sais rien. Tout ce que je sais c'est que quand je me suis retournée, je vis avec effroi Noah allongé sur la route et trois personnes qui étaient déjà autour de lui pour essayer de le garder conscient. Non. Pas lui. Maman est déjà partie. Vous ne pouvez pas me faire ça. Non !
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